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De 2014 à 2015, j'ai entamé une correspondance textes-dessins avec l'actrice Jessica Roumeur. Chaque semaine (ou presque), un texte répondait à un dessin puis inversement.

Target(s)

 

 

 

 

Un arbre. Un nid. Deux oiseaux.

 

– Heu... pardon...

– …

– Pardon...

– …

– S'il te plaît  ?

– …

– Pardon, s'te plaît...

– Ta gueule.

– …

– …

– Pousse-toi, s'te plaît.

– Ta gueule.

– Pousse-toi putain  !

– Ta gueule.

– Mais putain pousse-toi  !

– Ta gueule.

– Mais pousse-toi putain  !

– Ta gueule.

– Maint'nant tu t'pousses là  !

– Ta gueule.

– Mais vas-y là putain  tu te pousses de là putain  !

– Ta gueule.

– Putain...

– Ta gueule.

– Oh putain...

– Ta gueule.

 

Bruit de gâchette en bas.

 

– Oh puTAAAAIN  !!!

– Ta gueule.

– mmmMMMffffFFFF... mmmmMMMPUUUUTAAAAAAAIN POUUUUUSSE-TOIIIII DE LAAAAA CONNAAAAAAAAAAAAARD  !!!!!

– Ta gueule.

mmmmMMMMMffffffFFFFFFFaaaaaAAAAAAaaarrrrrrrRRRRRRRggggggGGGGGGGGmmmmmmMMMMfffFFFFFFFmmmmMMrrrrrrRRRraaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!

– Ta gueule.

 

Un coup de feu retentit.

Un oiseau s'envole.

Hurlant.

L'autre tombe du nid.

Mort.

Quelques plumes tournoient dans les airs. 

Quelques feuilles d'arbre aussi.

 

 

 

Flech beaks

 

 

 

Dialogue entre deux spécimens d'oiseaux rares,  appelés «  Flesh beaks  ». 

 

 

 

Note de la traductrice

 

Ces deux femelles Flesh beaks rencontrées dans une clairière des Deux-Sèvres en octobre 2009, ne se montrent que dans des lieux baignés de silence. Fait rare et précieux donc que d'avoir pu assister à cette scène.

Nous avons tâché de transcrire au mieux leur langage que très peu d'individus seulement sont aujourd'hui en mesure de comprendre. Par commodité, nous vous livrons ici une version traduite de ce dialogue. Cependant, la traductrice a souhaité donner à lire à ses aimables lecteurs une version phonétique* du début de cette scène afin qu'ils puissent reconstituer le plus précisément possible l'essence et l'atmosphère de ce tableau (et ainsi considérer la difficulté de sa tâche).

 

 

 

Elena  : Mfffmmmfcchhgggmfff, mffhgg ffmmmff mgm mmggqqm ghhhmm ggmmffmmffffm mmmmffm mfm.

Magdalena  : Mmmffggffmgm, mffhgg ghhhmm ffmmmff mffgggmmggfffmmmff mm mgm mmggqqm fggmmff mmffm mfm.

Elena  : Ghhhmm gghmm mm mmg ffmgg, Mfffmmmfcchhgggmfff. Gmffmm.

Magdalena  : Mmf, fmhfmm ggmfhmm, Mmmffggffmgm. Ghhhmm ffgghmgm mm mfm.

 

Bruits de feuillage. Un oiseau apparaît. 

Bruits de feuillage. Un autre oiseau surgit.

 

Elena  : Magdalena, je crois que nous ne sommes pas seules ici.

Magdalena  : Elena, je ne crois effectivement pas que nous soyons seules ici.

Elena  : Ne prenons pas de risque, Magdalena. Rentrons.

Magdalena  : Oui, soyons prudentes, Elena. Ne restons pas ici.

 

Elles disparaissent parmi les branches.

Silence.

 

Croassement de corbeau.

Bruits de feuillage. Un oiseau apparaît. 

 

Elena  : Magdalena  ?

 

Bruits de feuillage. Un autre oiseau surgit.

 

Magdalena  : Elena  ?

Elena  : As-tu entendu comme moi  ?

Magdalena  : Oui. Et toi  ? As-tu entendu comme moi  ?

Elena  : Oui. Soupire. 

Magdalena  : Soupire.

 

Elles disparaissent parmi les branches.

Silence.

 

Bruits de feuillage. Un oiseau apparaît, œil dans le viseur, fusil braqué vers la cible. 

Bruits de feuillage. Un autre oiseau surgit, œil dans le viseur, fusil braqué vers la cible.

Un temps.

 

Elena, se tournant vers Magdalena  : Magdalena  ?

Magdalena, se tournant vers Elena  : Elena  ?

Elena  : Prête  ?

Magdalena  : Prête.

 

Inspiration profonde.

Deux coups de feu éclatent au même instant. 

Un temps. 

Elles se regardent puis disparaissent parmi les branches.

Silence.

 

En bas, dans la clairière, un homme est allongé. Il porte un masque de corbeau et deux trous rouges au côté droit.

 

 

 

* Les Flesh beaks n'écrivent pas et n'ont ainsi pas d'alphabet. Il est par conséquent impossible à ce jour de lire ce langage sous d'autres formes que des transcriptions phonétiques.

 

 

samedi 27 décembre 2014

(In)quiétude

 

 

 

Quatorze heures quinze.

Quinze heures quarante-cinq.

Treize heures onze.

Deux heures et demi.

Une heure... et quart  ?

Quatre heures moins vingt.

Deux heures cinquante... trois.

Trois heures moins le quart...

Une heure... une  ? 

Une heure une  ?

Treize heures piles

Quatorze heures seize

Quatorze heures treize

Quatorze heures dix-huit

Quatorze heures cinquante-deux

Quinze heures piles  ?

Quinze heures piles... moins dix minutes  ?

Pas seize heures quand même... Si  ?

Pas plus de seize heures quinze alors...

Entre midi et deux sûrement...

Plutôt deux que midi, c'est sûr...

Il est pas midi, si  ?

Entre midi et quatre alors...

Entre et quart et vingt...

De quatorze heures  ?

S'il était dix-sept heures je m'en rendrais compte...

Je le sentirais s'il était déjà cinq heures... hein  ?

On le sens quand il commence à se faire tard, non  ?

Il se fait tard là... non  ? Si  ? Il est tard  ?

C'est pas dix-sept heures quand même  ?

Dix-sept heures quinze  ? 

Trente  ?

Quarante-cinq  ?

Cinquante  ?

Cinquante-cinq  ? -huit  ? -neuf  ?

Non, il ça s'peut pas qu'il soit dix-huit heures...

Y'aurait un eu un truc... avec les oiseaux... avec le soleil...

J'aurais su... 

Ça m'aurait réveillée...

Non  ?

Je sais pas... il est... heu... 

Vers les... quatorze - quinze heures...

Seize  ?

Dix-sept  ?

Trente  ?

Je sais pas... 

Un truc comme ça... 

Dans ces eaux-là quoi...

Non  ?

Si  ?

 

 

Vendredi 2 janvier, treize-heures cinquante-quatre

 

mercredi 14 janvier 2015 

Le vent, le vent partout...

 

 

 

Par tes oreilles, ton nombril, tes yeux, tes narines, ton sexe. Le vent s'insère en chaque brèche qui se fendille en toi. Une petite plaie qui se dessine, un millième de seconde d'inattention, le moindre craquèlement de verni et il s'immisce.

Le vent qui hurle partout au-dehors, partout en dedans. Il s'insinue, dans chaque interstice. Il prend plusieurs voix, celles d'une foule massée à l'intérieur de toi, qui chante, se dispute, se bagarre. Il reste au chaud pendant un temps. Le temps de l'accoutumance au bruit. Le temps que cela se referme sur lui. Le temps pour toi d'oublier qu'il est entré.  

 

Un beau jour, il te réveille par un vacarme de tous les bordels de diables : le voilà qui se remet à jacter puis à hurler. T'as pas le temps de le remettre, pas le temps de t'en rappeler qu'il est entré que déjà c'est le chaos. Déjà, il a tout saccagé. Déjà, tout est en miettes à l'intérieur. Il continue. Il vocifère. Se cogne à toutes les parois. Boule de flipper. C'est électrique. Ça va disjoncter. Forcément. Chaque seconde, il décuple sa force. Et toi, toi t'es vissée là, comme pétrifiée. La spectatrice aveugle d'un spectacle qui se déroule dans le noir, sous ta peau, dans tes viscères. Ça va disjoncter. Ça va exploser. Tu voudrais te jeter à terre, te foutre en boule, te mettre à l'abri mais t'es comme la kamikaze qui va sauter en même temps que le reste, sauf que toi, t'as pas choisi. C'est imminent. Ça va tout rafler sur son passage. Ça va... ça va... ça va...

 

T'attendais le boum, la détonation et puis rien.... Pas la moindre explosion.... Ta peau... ta peau.... la voilà qui s'ouvre à nouveau... fendillée, craquelée... Le vent souffle, siffle... ressort... comme il est entré. Par tes oreilles, ton nombril, tes yeux, tes narines, ton sexe. Tu exsudes et tu saignes du vent...  

 

Après le vacarme, plus rien. Ton corps fendu, vidé, debout, inerte. Vacuité après le trop plein.  

 

Maintenant il ne reste plus rien.

 

 

Mercredi 21 janvier 2015, deux heure quarante-trois

 

mercredi 21 janvier 2015

Il faudrait que ça s'échappe, que ça se dissolve dans les airs avec les mots. Bruit de... papier froissé... d'eau qui ruisselle... feuilles d'arbre agitées par le vent... Un chant continu qui t'enveloppe. Tes pensées, solides lianes. Tes souvenirs, une camisole.

Il y a ce que l'on dit, ce que l'on pense, ce que l'on vit.

 

 

Mercredi 21 janvier, seize heures quarante-huit 

 

lundi 26 janvier 2015

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file droit tout ça droit d'vant qu'i' faut qu'ça file 

et qu'ça file droit tout ça droit d'vant tout ça qu'ça file 

Faut qu'ça file ça maint'nant 

Faut qu'ça file tout ça maint'nant et qu'ça file tout droit maint'nant tout droit tout droit tout droit et tout droit qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file tout ça 

Faut qu'ça file tout ça qu'ça file tout droit droit d'vant droit d'vant droit d'vant que j'te dis qu'faut ça file tout ça maint'nant droit d'vant que j'te dis droit d'vant ma jolie tout droit maint'nant que j'te dis  qu'faut ça file

Faut qu'ça file je te dis hue cocotte allez droit d'vant maint'nant tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit  tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit allez  maint'nant tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit tout droit allez huuuue cocotte hue hue allez hue ma jolie allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez allez

Faut qu'ça file là 

Faut qu'ça file j'te dis 

Faut qu'ça file ma belle ma jolie ma cocotte ma cocotte ma jolie ma belle hop là hop qu'i' faut qu'ça file et hop là hue cocotte pense pas à tout ça va ma p'tite jolie ma p'tite belle ma p'tite cocotte allez hop là file file file file file file pense donc pas à tout ça maint'nant hein mon p'tit bouchon ma p'tite mignonne ma p'tite belette ma p'tite jolie ma p'tite vachette mon p'tit coco ma p'tite poulette droit d'vant droit d'vant hue belette droit d'vant droit d'vant hue poulette et qu'ça file qu'ça file qu'ça file et qu'ça file maint'nant moi j'te l'dis moi r'garde pas derrière y'a que d'vant qu'i' 

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file et puis qu'ça aille et puis qu'ça file et puis qu'ça aille et puis qu'ça file et qu'ça file et qu'ça file réfléchis pas ma jolie oh non t'aventure pas réfléchis pas allez allez droit d'vant maint'nant droit d'vant ma p'tite poulette réfléchis pas n'y pense même pas non non non n'y pense donc pas à réfléchir pense pas à ça maint'nant réfléchis pas à réfléchir oh non non non pense pas à ça pense-tu non non non non non non non non pense pas à ça j'te dis réfléchis pas n'y pense même pas ne pense ne pense surtout surtout pas ma p'tite chouquette mon p'tit cochon mon ronrond ma p'tite minette

Faut qu'ça file y'a qu'ça tout droit maint'nant tout droit droit d'vant mon p'tit bouchon droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant mon p'tit bouton droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant droit d'vant maint'nant qu'i faut qu'ça file allez hop là file file maint'nant file file file file file file file file file file file file file file file file file file file file file file file file file file file file file

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file 

Faut qu'ça file

 

 

Lundi deux février 2015, 23h20

 

lundi 23 février 2015

Tambours, rythme très réguliers à quatre temps à solfier comme suit : 

||: noire noire noire triolet | noire noire noire croche demi-soupir :||  

 

rrrampampamrapapapampampam pam

rrrampampamrapapapampampam pam

rrrampampamrapapapampampam pam

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Elle   : 

 

Ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre,ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre, ne pas se découdre, ne pas en découdre, ne pas en découdre...

 

Lundi 02 mars, 23h09

 

lundi 16 mars 2015

Imbrications

 

Ta brique, ta brique,

Ta brique à l'édifice,

Edifier nos briques,

En commun, à quatre mains, à quatre pieds

A deux têtes et à deux sexes.

Mettre toutes ses briques dans le même panier, dans le même mur,

S'encimenter les parois, ne plus dépasser d'un iota.

Une brique à toi s'imbrique en moi.

Imbrications de nos parois.

Arrondir nos angles, polir nos surfaces,

Raser les briques folles, durcir les plus molles.

Tracer, tracer les lignes de nos contours.

Erection d'un édifice pour deux êtres humains  :

Une boîte à corps, deux corps en boîte,

En boîte, emboîte, emboîtés, emboîtées nos boîtes,

Boîtes à penser, boîtes à songer, boîtes à ranger,

Boîtes à souffrir, boîtes à gémir,

Oublieuses boîtes...

Toi, mon pied, ta bouche,

Moi, ta main, mon sexe...

Emboîter nos pas,

Imbriquer nos rêves,

S'oublier dedans,

Nos petites boîtes, nos bien sages briques,

Géométriques briques, doucettes prisons.

 

 

 

Mercredi 18 mars 2015, vingt heures dix

 

mercredi 26 mars 2015

Dialogue imaginaire entre l'autrice et la dessinatrice

 

–Autrice  : Et donc il faut que je te réponde un truc là  ? Je dois écrire quelque chose à propos de ça  ? Voilà... C'est parti... J'y vais... Il y a l'eau, la terre, l'air et puis le feu. Il y a... une... Non pardon mais là... là j'y arrive pas. L'auteure ne peut pas poursuivre. L'auteure est profondément incommodée par ces parasites visuels qu'on lui impose.

 

–Dessinatrice  : M'enfin  ! Reprend-toi bon sang  ! Tu vas pas me faire ton sketch de l'auteure en panne d'inspiration...

 

–Oui pardon. Je me reprends. Je disais donc.. 

Il y a l'eau, la terre, l'air et puis le feu. Il y a... une... bite  ! Huhuhu  !

 

–Merde  ! On a dit ça suffit  ! On a dit qu'il fallait se reprendre  ! T'es pas là pour te moquer, pas là pour cancaner... 

 

–Putain, tu fais chier... Il y a donc l'eau, la terre, l'air et puis le feu. Il y a... une... grosse bite sur ta gueule  ! Et sinon quand tu t'mouches t'as pas l'impression de branler ton mec  ? Et quand t'as un rhume t'enfiles une capote  ? Héhé  !

 

– …

 

– QUOIIII  ???! Oh  ! Ça va aussi  ! On peut bien s'marrer deux secondes, nan  ? Qui a dit que c'était interdit de rigoler d'un dessin  ? On a écrit ça quelque part  ? C'est stipulé dans quel contrat  ? Dans quelle charte  ? Désolée mais ton personnage, bah... c'est clair, il a une bite à la place du nez. J'imagine bien que t'es pas trop con et que tu l'as fait exprès nan  ? T'façon, Marion Plumet, elle dessine que des gens à poils. Sur ses dessins y'a que des bites, des chattes et des nichons. Est-ce qu'on pourrait pas, pour une fois, juste se le dire, comme ça, sans chercher le truc génial, sans chercher l'image formidable qui répondrait à l'image formidable  : la meuf, son nez c'est une bite. POINT. Ça se voit comme une bite au milieu de la figure et puis c'est tout. (hihi!)

 

– Bravo, c'est fin. Vraiment, c'est d'un goût...

 

– Ah ouais  ! Genre t'es offusquée... Toi tu voudrais qu'on fasse toujours des trucs super smart  ? Ok. Je reprends. Donc  : Il y a l'eau, la terre, l'air et puis le feu. Il y a... Une bistouquette qui pendouille sur un visage  ! Un gouvernail, une rose des vents... (Désolée hein, mais je peux vraiment pas faire autrement.) C'est l'histoire de la fille avec une bite à la place du nez. Une sorte de Pinocchio de la théorie du genre. Celle qui reniflait pas mais qui bandait du nez. Wonderquéquette. La meuf, qui s'en foutait bien des odeurs de musc et de pâquerettes, de vins tanniques ou du bitume après l'orage. Elle n'était pas incommodée par la merde, le tabac froid, ni par les effluves nauséabondes des culs terreux, des bouseux, ou bien des pauvres mal lavés. Wonderquéquette c'était une sorte de super héroïne dont la destinée était de percer au jour les trous du cul et... (Ah bah tiens  ! On dit jamais espèce de grosse chatte, de tête de vulve, ou de trou du vagin...) Bon en tout cas, elle, sa mission était de démasquer les trous du cul et les têtes de bite. Façon de d'parler hein... C'est quoi un trou du cul  ? C'est un connard quoi... Bon mais elle, elle allait bien plus loin que ça. Elle avait pour lourde tâche de libérer la société de ceux qui pensaient que les mecs pensaient avec leur bite et que donc c'était normal qu'ils violent les filles, les collent aux fourneaux pendant qu'eux  dirigent des boîtes d'import / export et distribuent des fessées, parce dans la société il y a deux types d'individus  : ceux qui mènent leur vie sous l'effet de la testostérone, et ceux qui subissent les actions de ceux qui mènent leur vie sous l'effet de la testostérone. Wonderquéquette arpentait les rues et dès qu'elle rencontrait un personnage susceptible d'infester la société par ce système de pensée archaïque et malfaiteur, elle leur faisait passer le test  : si en les pénétrant de son nez (sa bite) dans la bouche, ils se transformaient en cafard... bah bingo  ! Elle avait gagné  ! Sinon tant pis... elle passait juste pour une tarée. C'était peut-être pas un superpouvoir hyper glamour qui lui permettait de passer à la télé mais en tout cas, grâce à sa bite au milieu de la figure, elle faisait avancer les choses, Wonderquéquette. 

 

Voilà. T'es contente  ?

 

 

– mmmh

 

 

 

Mercredi 8 avril 2015, dix-sept heures dix

 

dimanche 19 avril 2015

Autogestion

 

Elle se tient droite.

Elle ne fléchit pas sous le vent.

Elle ne cède ni aux vagues ni à la brûlure du temps.

Elle ne résiste ni ne ploie,

Elle ne fait pas d'effort, pas besoin.

Elle s'est travaillée au corps,

Elle s'est travaillée aux nerfs.

Que tu la caresses ou que tu la frappes, 

Elle ne s'incline pas, elle se tient droite.

 

ou

 

Autogestion

 

Elle peste dans le dessous des vagues.

Elle en appelle au loin à la clémence, à l'amitié, à l'abandon.

Elle s'étreint la tête entre les mains.

Elle crache, pleure, éructe, hurle et vocifère.

Elle s'arrache un bout de chair pour voir derrière.

Elle crève l'écran de poils et de peau

Et plonge les doigts dans le chaos des viscères.

Elle fouille dans le grand rouge et se soulève l'estomac, les reins, les intestins, les poumons, la rate. Elle soupèse son cœur, pas si gros, pas si lourd.

Elle tapisse son antre gluant de ses plus chaudes humeurs.

Pour que s'apaise la douleur, elle se caresse à l'intérieur.

jeudi 11 juin 2015

Racine carrée de mon centre

 

Jeudi 18 juin 2015

Mercredi 24 juin 2015

Moi

Je te le dis

Moi

Je te le dis

Moi

J'te l'dis moi

Moi j'te l'dis moi 

J'te l'dis

Moi moi moi j'te l'dis moi

Je te le dis

Je te le dis moi moi moi je te le dis

J'te l'moi dis moi j'te l'dis

Je te moi moi je te l'dis moi

Je je moi moi j'te

J'te l'je je je j'te j'te l'dis

Je 

Te 

Dis 

Moi 

Moi

Je 

Te

Le 

Dis

Moi moi moi moi moi moi moi moimoim 

Oim oim oim oim oim oim oim oim oimoi

Moi 

J'te l'dis moi j'te

Jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjje

Moijjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjje

Teeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

L'dis moi moi dis moi dis moi dis moi

Moi moi j'te l' j'te l' j'te l' j'te l' te l' te l'

Dis moi

Dis moi

Dis moi

Dis moi

Dis moi dis moi dis moi dis moi dis moi

Dis

Moi

Dis

Moi

Dis

Moi

Dis 

Moi

Dis

Moi

Moi 

Moi

Moi

Moi

Moi

Moooooooooooooooooiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm

Mmmmmmoooooooooooooiiiiiiiiiiiiiiiiii

Moi 

Je te le dis

Moi je moi je moi je moi je moi je moi je

Moijemoijemoijemoijemoijemoijemoije

Jejejejejejejejejejejejejejejejejejejejejeje

Moij'

Te'l dis

Moij'

Te'l dis

Dis

J'te l'dis

Dis

Moi

Je 

Te

Le 

Dis

Moi

Je'm

Je'm

Je'm

Oi je'm

Oij'

e'm'

m

e

j

 

 

Vendredi 3 juillet 2015, 10h52

 

Vendredi 10 jullet 2015

J'ai fait mille fois le tour de la question. 

Et je n'en vois toujours pas le bout.

Je ne comprends ni où ça commence ni où ça finit.

La frontière m'échappe à chaque fois.

Selon l'angle où je me penche, 

La ligne surgit et puis s'efface. 

Mouvance de mes contours.

Je ne suis pas très sûre de moi.

Pas très certaine de ce que j'aperçois.

 

 

Jeudi 17 septembre 2015, 23h49

 

Mercredi 23 septembre 2015

Lorgnette. 

Lorgner.

Lorgnon.

Scruter l'horizon.

Quelqu'un en face.

Je suis l'horizon.

La lorgneuse lorgnée,

De l'autre côté.

 

 

 

Dimanche 11 octobre

jeudi 15 octobre 2015

LA GRANDE ASCENSION

 

J'ai pas l'vertige, moi, 

Je peux regarder en bas.

Je peux regarder successivement 

En haut, puis en bas, puis en haut et puis en bas.

J'ai pas peur du vide, moi.

T'inquiète que j'aime ça !

Moi j'suis perchée, moi.

Haha ! Ma mère elle me disait : 

« Ouhouh, ma chérie ! Redescends donc mon hirondelle ! »

Ha ! Et moi j'redescendais mais pour du faux, tu vois ? 

Parce qu'en vrai, moi, j'avais toujours la tête en l'air.

Ouais ! Je suis une grande aventurière, moi.

La ligne se déroule sous mes pas,

Je peux regarder en haut et puis en bas.

Et puis ça fait pas peur, oooh que non !

Je n'ai pas peur du vide, moi madame !

Je gagne de l'altitude,

Je gravis tes monts les plus à pic, 

Dévale tes baisses, franchis tes pas, longe tes cols,

Je saute à cloche pied sur tes crêtes les plus pointues.

Je grimpe dans les brumes de tes plus hauts sommets.

Jsuis l'alpiniste, toi la montagne,

J'te crapahute, toi tu m'abrites,

Tu me contiens, tu me retiens, 

Dans tes cavernes et dans tes grottes,

Tu me repousses et tu me jettes, 

Dans tes pierriers, dans tes rochers,

Je t'escalade, mon vallon,

Je te gravis, mon joli mont,

J'ai les esprits bien assemblés et puis le cœur bien accroché.

Moi j'suis une folle de la montagne,

Une obsédée du dénivelé,

Une vraie zinzin de la grimpette !

 

 

 

Vendredi 23 octobre 2015, 15h30

 

 

 

J'ai découpé ta tête.

J'en ai extrait tes yeux

J'ai arraché tes cheveux

J'ai déboîté tes bras

J'ai disloqué tes jambes

J'ai démis tes poignets

J'ai enfoncé ton nez

J'ai mis ton bas au-dessus de ton haut

J'ai retourné tes doigts

J'ai crevé ta poitrine

Et je t'ai abandonnée, poupée.

 

 

 

Vendredi 6 novembre 2015, 18h23

Dimanche 15 novembre 2015

S I T U O L G N E S P R O C S O N

S E S S E R D S G N I O P S O N

 

 

 

 

Vendredi 20 novembre 2015, 18h10

 

vendredi 27 novembre 2015

Nobis doloris purganturamus,

Nostra colerae sanguinaturamus.

Nobis putae doloris !

Nostra putae colerae !

Deverseramus ista omnia connaria 

In super tenebrae montibus

Quae recouveramus cum alba nieva

Prae skiaramus hibernum proximum.

 

 

 

Vendredi 04 décembre 2015, 8h45

Vendredi 4 décembre 2015

Une bite ! Allez hop! Voilà ! Du grand Plumet, vraiment !

L'autrice va-t-elle donc encore devoir composer avec les obsessions scabreuses de la dessinatrice ?

Et pourtant, n'y a-t-il pas des sujets plus grands, des sujets plus beaux, des sujets plus nobles que la bite ?

L'autrice a fui Kékette's World depuis bien longtemps et ce n'est pas pour qu'on l'y renvoie sans cesse et dans ses propres travaux en plus!

L'autrice s'apprête à avouer très franchement son opinion : l'autrice soupçonne la dessinatrice de dessiner une bite à chaque fois qu'elle ne sait quoi lui répondre. Remarquez, c'est pratique. C'est comme faire des pâtes quand on ne sait pas quoi manger, mettre un jean quand on ne sait pas comment s'habiller, partir à la mer en été, se faire un ciné quand il pleut, offrir un bouquin, des fleurs ou un CD...

L'autrice, ulcérée par la pollution visuelle qui lui a encore une fois été infligée, informe la dessinatrice qu'elle ne répondra pas à sa bite et que ça suffit comme ça.
 

 


Vendredi 11 décembre 2015, 15h09

 

 

 

 

 

 

L'autrice s'est ravisée. Voici sa réponse :

NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS NICHONS
 

 


Vendredi 11 décembre 2015, quatorze heures

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