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D’abord on nous dit... «Si un monsieur te propose des bonbons, ne les prend surtout pas.» «Ne parle pas aux inconnus, on ne sait jamais sur qui on peut tomber.» «Si on te propose de te ramener en voiture après l’école, tu refuses.» Puis plus tard... «Ne porte pas de robe trop courte.» «N’attire pas l’oeil.» «Ne rentre pas seule le soir.» Ou encore... «Ne fais pas de stop toute seule.» «Tu ne vas pas sortir comme ça quand même, c’est de la provocation !» «En soirée, garde toujours un oeil sur ton verre.» «Nan mais t’as vu l’heure? Cette fois, j’ai bien cru que t’étais morte...»

Et puis, on nous dit... «Ça avance !» «Faut positiver quand même, la parole se libère !» «Les choses bougent!» Ou bien... «Vous vouliez l’égalité, vous l’avez! Faut pas s’plaindre maintenant!» Ou encore... «Nous les hommes, on a plus de droit, vous nous avez tout pris, les gosses, le taf, tout.» «On peut même plus draguer tranquille, on risque de se retrouver en taule.»

Et... il y a des chiffres. «En France, on estime à 94 000 le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui, chaque année, sont victimes de viol ou tentative de viol. Il s’agit d’une estimation minimale. On estime à 213 000 le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui, chaque année, sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint. Il s’agit d’une estimation minimale. En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire et 25 enfants ont été tués par un de leur parents dans un contexte de violences au sein du couple. Il s’agit d’une estimation minimale.»

Ce dessin dit la peur légitime que j’ai en tant que femme face aux violences masculines. Il dit aussi le ras-le-bol que j’ai en tant que femme à être éduquée et maintenue dans cet état de peur. Il dit enfin le désir que j'ai a aimer les hommes malgré tout.

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